CULTE DOMINICAL DU 9 JUILLET 2023
Matthieu 6 : 13
Maurice MWEHU, Pasteur
Dieu ne tente personne, mais comment expliquer que c’est à lui que nous devons demander de ne pas nous induire en tentation.
Seul l’enseignement du Maitre est capable de mieux nous éclairer sur la différence entre le verbe induire en tentation et le verbe tenter.
Ainsi, quelle responsabilité pour nous, la génération présente, qui a pour mission de faire passer fidèlement l’enseignement reçu du passé à la génération future ?
Chapitre 1 : Ne nous induis pas en tentation
Pour faciliter la compréhension de ce chapitre, nous analyserons tour à tour : les sens du verbe induire, le but de l’épreuve et le piège de la tentation.
- Les sens du verbe induire
Le sens du verbe induire, utilisé dans ce contexte, est égal à celui des verbes exposer, soumettre et permettre, avec lesquels le verbe induire est interchangeable dans d’autres versions de la Bible.
Dans l’Ancien Testament, Genèse 20 : 6 nous donne le récit d’un incident survenu entre Abraham et Abimelec, roi des Philistins, dans lequel Dieu évoque son pouvoir exclusif d’empêcher ou de permettre la tentation.
Dans Matthieu 4 : 1, Jésus fut poussé par le Saint-Esprit dans le désert pour être tenté ; autrement, le but pour lequel le Saint-Esprit le poussa au désert, fut pour être tenté. Mais la Bible ne dit pas que le Saint-Esprit le poussa pour le tenter.
Clairement, pour dire, poussé par Dieu mais tenté par le Diable.
Satan, lui-même, l’a bien compris qu’il ne peut perdre aucun homme si l’Eternel ne le permet, Job 2 : 3.
Par-là, Dieu démontre qu’il est lui-même capable de tout gérer : tentateur, les forts, les faibles, les impurs et les purs.
Le Diable n’a aucun pouvoir par lui-même sur nous, il peut nous atteindre mais il n’a pas le pouvoir de nous imposer sa volonté. Ce qui nous arrive, nous arrive parce que Dieu le permet.
Craignons Dieu, l’Eternel, qui a seul le pouvoir de faire périr l’âme et le corps, Matthieu 10 : 28.
Certes, le Diable peut nous tenter mais dans les limites fixées par Dieu.
Dieu contrôle nos ennemis, nos adversaires ; c’est ainsi que Dieu donne au Diable très peu de place dans la prière modèle, Notre Père qui es aux cieux.
Le récit du Mont-Carmel où Eli, prophète de Dieu et les prophètes de Baal s’affrontèrent pour démontrer quel était le vrai Dieu, nous interpelle sur combien Dieu a prouvé par lui-même sa divinité.
Ne craignons pas le Diable, nous sommes la gloire de Dieu et notre corps est le temple de Dieu.
Les malheurs peuvent nous atteindre comme ce fut le cas de Job mais Dieu est au contrôle de tout.
Tout ce que Job perdit fut dans les limites fixées par Dieu, à chacun son épreuve. Le Diable ne dépassera pas les limites de Dieu, il agit dans un carré.
En matière de la tentation, les verbes induire, soumettre et permettre sont différents du verbe tenter duquel le mot tentation est issu, Jacques 1 : 13.
Dieu ne tente jamais personne, mais il permet la tentation. Il permit la tentation dans la vie de Jésus 40 jours et 40 nuits, après le jeûne dans le désert. Il ne peut tenter, ni être tenté par le mal.
Lorsque le Diable nous tente, Dieu prépare les moyens de nous en sortir car il connait tout ce que le diable fait en secret. Par contre, le diable ne connait pas tout ce que Dieu fait.
Dieu est au-dessus du tentateur, Esaïe 54 : 16.
Soyons donc, apaisés, car ils nous feront certes, la guerre(permis), mais ils ne nous vaincront point (interdit), Jérémie 1 : 19.
Pourquoi Jacques 1 : 13 nous parle-t-il ainsi ?
Qui gagnerait un combat où il se tromperait d’ennemi ?
Celui qui ignore l’ennemi dans un combat, même si ce dernier est faible, perdra.
La première chose à connaitre dans un combat, c’est connaitre son ennemi et cela est un véritable pas dans la victoire. C’est bien le diable qui nous tente, et non Dieu. Nous n’avons pas Dieu pour ennemi mais notre ennemi est bien le diable.
Dieu ne tente personne !!!
Dieu est notre allié, porte bonheur sur notre chemin et veut que nous progressions ; c’est lui qui nous délivre du malin, de l’opprobre.
Par contre, l’ennemi vient pour dérober, égorger et détruire. Ne confondons donc pas l’ennemi, Dieu ne nous veut aucun mal.
Dans cette prière « …délivre nous du mal…, Dieu est notre solution pour nous tirer de la tentation.
Attendons auprès de Dieu lorsque nos promesses ne sont pas encore accomplies ; comptons sur lui tout en sachant que le Diable est notre ennemi qui vient nous charger davantage.
Dieu est aussi celui qui répare les dégâts causés par le Diable. Il arrive au Diable d’utiliser aussi les hommes mais ne nous trompons pas d’ennemi. Notre ennemi, c’est le diable et non ces hommes.
C’est ainsi que Dieu nous recommande de les aimer, Matthieu 5 : 44.
Alors induire en tentation n’est pas à confondre avec tenter, d’où cette prière de Jésus.