L’œuvre de Dieu à Jéricho

CULTE DOMINICAL DU 05 MAI 2024

LUC 19 : 1-9

Emmanuel LUSUEKI, Pasteur

 

L’œuvre du Tout-Puissant à Jéricho peut être enseigné au travers de Jésus, du bon Samaritain, de l’aveugle guéri… et aussi de Zachée. L’œuvre du Tout-Puissant à Jéricho est la preuve que l’amour de Jésus à lui seul suffit pour changer toute vie. Cette œuvre peut changer un homme violent en un homme doux, et cette œuvre a changé un homme cupide en un homme généreux, Zachée.

Jésus a tout simplement aimé Zachée sans regarder à ses péchés ; il ne l’a point jugé et celui-ci a manifesté sa joie pour cet amour de Jésus.

Comment ce même amour de Jésus manifesté envers Zachée peut-il nous laisser indifférents ?

 

Jésus ne nous a pas condamnés, il nous a tout simplement aimés. Cependant, nous sommes indifférents devant : « Jésus t’aime » ; mais remplis de joie devant un salaire augmenté ou une promotion.

L’œuvre du Tout-Puissant consiste à accepter l’amour de Jésus ; savoir que Jésus nous aime et cela suffit pour relever nos têtes, nous motiver. L’amour de Jésus est un tout dans un tout (Romains 8 : 32).

Comment chantons-nous cet amour de Dieu sans être changés d’intérieur, ni de l’extérieur ?

 

Et, c’est cet amour dont l’homme a besoin pour être comblé sur la terre. Ce que nous avons et ce que nous sommes sont la preuve de l’amour de Jésus.

L’Etude des expressions que Jésus a utilisées dans cette localité de Jéricho devrait amener toute personne méticuleuse à aller très loin.

 

Ainsi, l’œuvre du Tout-Puissant à Jéricho nous amène à parler de l’œuvre de Dieu dans la région la plus basse et l’œuvre de Dieu au centre de la Palestine.

 

  1. L’œuvre de Dieu dans la région la plus basse

 

C’est à Jéricho que Josué commença son œuvre et c’est le dernier endroit où Jésus se rendit avant le sacrifice suprême. Par notre foi en Jésus, nous sommes fils d’Abraham et par conséquent programmés au « lieu en lieu » de Jésus, Actes 10 : 38.

Dans Luc 19 : 9, Jésus dit à Zachée : « le salut est entré aujourd’hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d’Abraham ». Jésus ne mettra jamais fin à son œuvre tant qu’il y aura un fils d’Abraham.

 

Que dit la bible sur Jéricho ?

Jéricho était le lieu le plus bas de la terre mais Jésus y est descendu car il y avait un fils d’Abraham qu’il devait sauver. Jéricho est le symbole du péché, l’image de notre monde enfoui dans la profondeur du péché. Jésus, par son amour, est alors descendu vers nous, pécheurs, pour nous repêcher (Philippiens 2 : 6-7).

Aucune vie de péché n’est profonde que Jésus ne soit en mesure d’y descendre et d’y relever l’homme pécheur. Autrement, aucune vallée profonde n’empêchera Jésus de sauver un homme afin de lui donner une identité. Jésus est prêt à suspendre une gloire pour sauver un homme, chercher ceux-là qui ne sont pas sages (1 Corinthiens 1 : 26-27).

 

Tout celui qui se reconnait enfant de Dieu doit savoir de quelle profondeur du monde Dieu l’a tiré. Cependant, tous savent-t-ils garder les souvenirs de Jésus en cette matière ? Non !

Une fois lavés, allons-nous oublier d’où Dieu nous a tirés ?

Nous n’étions rien et n’avions rien, souvenons-nous en toujours et craignons Dieu.

 

La joie éprouvée par Zachée de la faveur inespérée et de l’amour de Jésus lui fit faire un sacrifice libre et spontané (Luc 19 : 8). Il ne se soucia pas de son lendemain et fit confiance en Jésus car il savait que l’amour de Jésus est capable de combler tous ses besoins. C’est ainsi qu’il décida de s’abandonner entre ses mains. Par contre, dans Marc 10 : 21-22, nous observons une autre attitude d’un riche, attitude opposée à celle de Zachée qui partagea ses biens aux pauvres.

Notre façon de vivre prouve-t-elle que nous faisons confiance en Dieu ?

Souvenons-nous toujours de l’amour de Jésus pour nous, abandonnons-nous entre ses mains et laissons-le diriger notre vie.

 

  1. L’œuvre de Dieu au centre de Palestine

 

Jéricho est l’endroit où Josué a commencé la conquête de Canaan, pays promis à Abraham et sa descendance dont l’église fait partie. Il est aussi le lieu où Jésus a terminé sa mission sur terre avant de payer le prix du péché à Jérusalem et le dernier endroit qu’il visita. Autrement, Josué a commencé et Jésus a terminé. Mais ce lieu est situé au centre de la Palestine. Nous disons donc que Jésus est allé jusqu’au centre de la Palestine à la recherche de Zachée.

Dieu veut nous dire qu’il commence toujours son œuvre au centre et la termine aussi au centre et non au nord (tête) ou au sud (pieds) comme l’a fait Josué. Et, ce centre n’est rien d’autre que le cœur.

Voilà pourquoi Jésus a achevé son œuvre au centre avant d’aller à Jérusalem.

 

Si Dieu veut faire en nous son œuvre, il vise nos cœurs, pas nos têtes ; il veut les conquérir, les laver, les guérir, les travailler et les enrichir car rien ne peut résister à un cœur suffisamment enrichi.

L’action de Dieu commence par le cœur ; si nous laissons nos cœurs échappés à l’œuvre de Dieu, nous retardons cette œuvre.

On est enfant de Dieu parce Dieu nous a donné un nouveau cœur et non parce que nous avons la connaissance de sa parole. Donner à Jésus sa tête à la place de son cœur, c’est être un sympathisant chrétien qui aime la connaissance comme l’étaient Nicodème et les pharisiens. Nicodème était docteur de la loi et avait une connaissance des écritures ; mais Jésus lui dit : si tu ne reçois pas un nouveau cœur, tu ne verras jamais le royaume de Dieu (Jean 3 : 3).

 

Malheur à nous si l’Evangile ne nous apporte que l’accumulation des connaissances au lieu de transformer nos cœurs qui sont loin de Dieu. Malheur à nous si nous avons apporté à Jésus nos têtes et pas nos cœurs.

Jéricho (centre) est là où Dieu commence et c’est là aussi qu’il finit ; Dieu commence par nos cœurs et, c’est là aussi qu’il finit. Jésus agit en nous par le cœur et non par la tête et tant que le cœur n’est pas à Jésus, son œuvre n’a pas commencé.

Quand Jésus n’a pas encore gagné nos cœurs, il n’a pas le droit légal d’agir (Proverbes 23 : 26 ; 4 : 23). La source de vie, Dieu la dépose dans le cœur et c’est après qu’elle jaillit dans tout le corps.

 

Si la conquête du nord par Josué était le symbole de la montée en gloire, celle du sud était le symbole de la stabilité. Quand Josué avait conquis la terre promise, il n’est resté que là à Jéricho au centre jusqu’à sa vieillesse et sa mort, le solidifiant et l’armant jusqu’à devenir stable. Ce n’était qu’après cela que Dieu lui ordonna d’envoyer le peuple au nord et au sud pour aller conquérir (Josué 13 : 1-2).

Lorsque Jésus conquiert nos cœurs, il les travaille, les rend stables, les lave, les soigne et les nourrit suffisamment avant que son œuvre en nous soit visible.

 

L’espace de nos cœurs qui n’est pas encore totalement disposé à Jésus, retarde l’accomplissement de son œuvre dans son expression extérieure. Autrement, la croissance extérieure ou la conquête du nord (tête) et du sud (pieds) est fonction de la disponibilité dans laquelle nous laissons Jésus travailler nos cœurs. Fuir la cure de la parole de Dieu revient à retarder de son œuvre dans nos vies.

Laissons à Jésus nos cœurs afin de voir l’accomplissement de son œuvre.

 

Si l’histoire de Zachée a été retenue comme parole de Dieu, ce n’est pas par le fait qu’il monta sur un arbre pour voir Jésus, parce que beaucoup faisaient comme lui à cette époque, ni du fait que Jésus était entré dans sa maison, mais c’était parce que Zachée n’avait pas perdu du temps à ouvrir son cœur à Christ et à produire des œuvres dignes de la repentance.

 

Cette simple résolution prit par Zachée témoigne de son renoncement au monde et de son ardent désir de connaître le Sauveur.

Si Dieu travaille nos cœurs, c’est parce qu’il veut faire de nous des dieux, nous donner sa nature divine. Nous n’aurons plus besoin de demander, mais une simple pensée suffirait pour créer des choses.

 

En effet, l’expression de Zachée « si j’ai fait du tort… » (Luc 19 : 8) ne renvoie pas au doute mais à une humble et délicate confession de tout ce qu’il avait fait comme injustice dans sa conduite.

C’est à cela que Jésus pouvait dire : « le salut est entré aujourd’hui dans cette maison… » (Luc 19 : 9).

 

Beaucoup sont bloqués dans leurs vies par le fait qu’ils n’ont pas encore pardonné aux autres et à eux-mêmes, parce qu’ils vivent encore dans la culpabilité et autres péchés.

C’est l’espace de nos cœurs qui échappe encore à Jésus qui retarde son œuvre.

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