Le repos de Anne, fille d’Aser

1er CULTE DOMINICAL DU 28 MAI 2023

Luc 2 : 21-22, 25-32, 36-38

Frère Emmanuel LUSUEKI, Pasteur

Aujourd’hui, Anne fera l’objet de notre réflexion.

Il ne s’agit pas de Anne, mère de Samuel, plutôt celle qui reçut, de son père Jacob et de son pasteur Moise, un héritage que nous lisons dans Genèse 49 :20 et Deutéronome 33 : 24. Cette femme avait une vocation, elle était bénie par une parole qui la soutenait de part et d’autre.

A la proche de leurs morts, Jacob bénit chacun de ses fils et Moise également le fit pour chaque fils d’Israël.

Comme les ailles d’oiseau, c’est avec ces deux bénédictions (piliers spirituels) que l’histoire des enfants d’Israël a été tissée.

Quel intérêt Moise avait-il de déclarer encore une bénédiction sur chaque enfant d’Israël alors que Jacob le fit ?

Nous comprenons que le destin de tout homme est tissé par trois personnes que nous appelons les trois P : – p pour pasteur, p pour père, et p pour prince.

Les plus déterminants de ceux qui tissent le destin d’un homme sont le pasteur et le père. Dans toute la Bible, il est question de la relation d’un père et d’un fils.

En clair, la Bible peut se résumer par l’idée d’un père (prêt à tout) qui est à la recherche de ses enfants égarés.

Un enfant est l’accomplissement soit de la bénédiction, soit de la malédiction qui était sur son père.

La gloire et le succès d’un père sont dans son fils ou sa fille; et un enfant qui n’a rien reçu de son père en termes d’amour, de vie spirituelle, de goût du travail, de valeurs (intégrité, compassion, patience…) … ne donnera rien au monde.

La prière d’un père qui a reçu le mandat de Dieu, a beaucoup plus d’efficacité de nous façonner que celle de toute autre personne. C’est le père qui tisse le destin de son fils et, un enfant qui a été blessé par son

Père se guérit difficilement.

Plus de la moitié d’enfants, dans notre génération, grandissent sans père à cause de la maternité précoce et de la débauche et finissent par détruire leurs vies.

Cela étant, si un enfant n’a rien reçu de son père ; Dieu, riche en bonté, a déjà prévu pour lui un autre père qui peut le rattraper, le pasteur. De façon à ce que s’il ne se retrouve pas dans Jacob (père), qu’il se retrouve dans Moise (pasteur).

Comment Caleb s’était-il retrouvé prince de Juda ?

Caleb reçut de son père un nom qui signifie « chien » ; de son origine, il faisait partie d’un peuple (Kenisien) voué à l’interdit. N’étant pas de la lignée de Jacob (Genèse 15 :18-19), son choix sur Moise (Josué 14 :13-14) fit de lui un prince.

Caleb nous dirait : « je ne suis pas de la race d’Abraham ; j’ai raté le premier rendez-vous mais j’ai mis ma foi en un pasteur, Moise »

Le monde trouve aisé de voir l’ascension d’un homme qui a reçu l’héritage de son père et qui progresse facilement. Mais il s’étonne du chemin vers l’ascension que prend un homme de foi.

Dieu a établi un Moise pour nous en la personne de Jésus.

Il y a donc une deuxième possibilité, Jésus, car en lui nous pouvons partir de rien, pour se retrouver maitre du terrain, simplement en croyant en lui.

« J’ai cru » nous répondrait aussi Caleb.

Il y a des pères qui ne sont pas digne d’être père ; Jésus, lui, est le meilleur des pères, capable de faire de nous prince en Juda.

Accrochons-nous à lui, le pasteur des pasteurs, seul capable de transformer la malédiction en bénédiction de sorte que si un homme n’est pas Israelite, se retrouve en Jésus. Comme Caleb, nous pouvons partir d’un chien à un prince en Jésus.

Jésus nous béni non seulement il nous épargne de la mort du péché, mais aussi il fait de nous aussi un prince en Juda.

Jacob nous dirait que le parcours d’un homme de foi comprend des allées non prévues sur la carte de sa propre expérience. En Jésus, nous pouvons régner et devenir un prince en Juda.

Qu’en-est-il du repos d’Anne, fille d’Aser ou qu’est-ce qui explique l’éligibilité de Anne d’être celle par qui les deux promesses se sont accomplies ? Autrement que fit-elle pour vivre seule la bénédiction de toute une tribu ? Comment Anne a-t-elle été un délice pour le roi ?

Anne, fille d’Aser est porteuse d’une bénédiction juxtaposée de Jacob, son père et de Moise, son pasteur.

Considérant les propos cités, successivement dans Genèse 49 : 20, avons-nous lu ou entendu dans toute l’histoire de la bible, un descendant d’Aser par qui ces bénédictions se réalisèrent ?

Non, à l’exception de Anne car aucun des fils d’Aser de qui un commentaire a été fait dans ce sens sinon des simples nominations de chef de tribu (généalogie, Nombres 26 : 44-51).

Anne nous dirait, ainsi, qu’il y a des gens qui ont reçu des promesses de Dieu, des bénédictions, des dons célestes, des piliers spirituels bien posés par leurs pères et leurs pasteurs mais qui irons à la tombe sans les vivre, sans se distinguer, ni briller même devant deux personnes ; des gens destinés pourtant à une gloire particulière.

La faute ne serait jamais du côté de Dieu qui fait la promesse mais du côté du détenteur ignorant, indiscipliné et moins engagé par le fait qu’il ne trempe pas les pieds dans l’l’huile.

De Juge 1 : 31, nous lisons qu’Aser reçut une promesse de Dieu mais il habita au milieu des Cananéens, il n’avait pas de puissance de Dieu pour les chasser. Faible au lieu d’être fort avec une promesse Divine sans issue.

La bénédiction de Jacob trace le destin ou donne la portée et celle de Moise, la clé et le moyen pour vivre ce destin.

Dans la bataille, Aser a oublié le secret de la victoire : tremper les pieds dans l’huile.

Ne restons pas indignes de la grâce de Dieu car nous avons été appelés à de grandes choses, Actes 13 : 46.

Ainsi, nous ne pouvons pas être des simples figurants à l’église ; nous avons chacun un rôle à jouer.

Anne, pieuse, fidèle et engagée, servit 50 ans dans le temple. N’eût été ce jour, elle aurait passé sous silence et son amour pour Dieu, sa piété, n’auraient servi à rien.

Anne trempa ses pieds dans l’huile à côté de Siméon. Ceci pour nous enseigner de marcher ensemble, travailler ensemble.

Les pieds symbolisent la marche et l’huile le Saint-Esprit.

Ce que Moise dit par « tremper ses pieds dans l’huile », signifie être baptisé du saint esprit ou marcher sous la puissance du Saint-Esprit. Et dans Actes 1 :4, Jésus le dit à ses disciples, à nous aussi aujourd’hui sans quoi personne ne parlera de notre amour pour Dieu, ni de notre piété.

Nous avons des promesses, mais la clé pour les voir s’accomplir c’est de tremper les pieds dans l’huile.

 

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