La grâce divine pour le repos

2e CULTE DOMINICAL DU 11 MAI 2025

Exode 33:1-3, 12-14

Éric MAZENGA

 

En lisant notre passage de base, posons-nous la question de savoir « Si Moïse n’avait pas parlé à Dieu, que serait le sort de ce peuple ? ».

Celui qui a trouvé grâce aux yeux de Dieu peut changer la position de Dieu.

La Bible nous dit que c’était Moïse seul qui avait trouvé grâce devant Dieu mais cette grâce avait sauvé tout un peuple. Lorsque nous trouvons grâce devant Dieu, nous sauvons nos familles.

 

Dans l’ancien testament, la grâce était individuelle tandis que dans le nouveau testament, Jésus-Christ l’a rendue collective en nous ouvrant le chemin vers Dieu.

Le passage d’Ezéchiel 44 : 2-3 nous montre comment le sanctuaire de Dieu était resté fermé car les hommes ont été trouvés impures devant Lui ; seul le Prince Jésus pouvait y accéder.

Si nous composons avec lui, nous verrons cette porte du sanctuaire s’ouvrir.

 

Il est très important de savoir que la disponibilité de la grâce de Dieu a une finalité : notre repos, car Dieu ne nous fait pas grâce pour nous perdre.

Ce que Dieu nous donne ne doit pas devenir une occasion de chute.

La sortie des enfants d’Israël de l’Égypte était pour la terre promise. Et entre ces deux points, il y a eu le désert et beaucoup d’expériences qui s’y sont déroulées.

Malheureusement, la génération sortie de l’Égypte n’était pas celle qui est arrivée à la terre promise à l’exception de Caleb et Josué.

La délivrance que Jésus nous donne ne nous épargne pas du désert.

 

Ainsi, posons-nous alors une double question :

– Quelle est pour l’Éternel la cause du refus d’accompagner son peuple pourtant c’est lui-même qui les a fait sortir de l’Égypte ?

– En quoi consiste « trouver grâce » pour Moïse ?

 

Nous y répondrons par ces trois points :

– La raison du refus d’accompagner le peuple ;

– le double degré de la grâce divine pour entrer dans le repos ;

– la problématique de la préoccupation de Moïse sur l’identité de l’accompagnateur.

 

  1. La raison du refus d’accompagner le peuple(Exode 32:7)

 

L’ultime raison du refus de Dieu d’accompagner le peuple est la corruption.

La corruption est donc l’action de corrompre, de détériorer, de faire perdre l’essentiel, de détourner de sa fin première.

Détourner de sa fin première peut être compris comme se détourner de son but ou objectif initial.

Nous avons deux camps qui se sont fixés des buts et des engagements :

– D’une part Dieu qui a résolu de donner à son peuple le pays où coule le lait et le miel ;

– D’autre part Israël qui s’est engagé de faire tout ce que Dieu lui dirait.

Lorsqu’on s’engage avec Dieu, on doit lui être loyal (Matthieu 5 : 37). Lorsque nous serons visités, ne devenons pas déloyale envers Dieu. La fidélité à notre engagement à Dieu, Lui poussera à nous visiter davantage car nous pouvons encore trouver grâce devant Lui.

La bénédiction de Dieu n’est pas notre finalité car la finalité est de nous amener au ciel et cette bénédiction n’est que le moyen pour nous d’y arriver.

Seuls Josué et Caleb ont quitté l’Égypte et ont vu la terre promise parce qu’ils étaient fidèles.

 

Les enfants d’Israël ont manqué de patience lorsque Moïse monta à la montagne.

La promesse que nous attendons s’accomplira certainement tout comme Moïse qui est monté à la montagne finira par descendre.

Celui qui attend la promesse de Dieu a besoin du fruit de l’Esprit qui est la patience (Galates 5 : 22).

Esaïe 54 :1-2 montre que la femme stérile, attendant la promesse que l’Éternel lui a faite « Que les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de celle qui est mariée », elle élargit l’espace de sa tente.

Notre manière de préparer l’accomplissement de la promesse de Dieu peut déterminer la dimension de sa promesse dans nos vies.

 

  1. Le double degré de la grâce divine

 

Le passage d’Exode 33 : 1 nous démontre la fidélité de Dieu lorsqu’il dit : « … monte vers le pays que j’ai juré de donner à Abraham, Isaac et Jacob … »

Remarquons que malgré cette scène dangereuse (la corruption du peuple), l’Éternel est resté fidèle à sa parole. La fidélité de Dieu n’est pas sa faiblesse.

Malgré ce que le peuple a fait, il leur donna quand même ce qu’il leur avait promis.

Même nos péchés ne peuvent pas empêcher Dieu de faire ce qu’il nous a promis ; quitte à nous de confesser et de ne pas nous livrer dans le péché.

 

Si Dieu est fidèle pour accomplir sa promesse, l’homme doit également rester dans les limites de Dieu pour jouir de cet accomplissement. (Hébreux 4 :1)

Recevoir la promesse de Dieu est le premier degré de la faveur divine.

Si nous avions eu besoin de la grâce initiale, celle d’être sauvé par Jésus-Christ, pour la marche, il nous faut la grâce du second degré.

 

Le verset 12 d’Exode 33 nous montre la grâce du premier degré et le verset 13 c’est le deuxième degré de la grâce divine.

Ainsi, l’homme qui a trouvé grâce aux yeux de Dieu a besoin de ce double degré de la grâce divine pour qu’il entre dans le repos.

 

  1. La problématique de la préoccupation de Moïse sur l’identité de l’accompagnateur (Exode 33:12)

 

Alors que Dieu lui a déjà dit de monter avec le peuple et de posséder Canaan, Moïse continua de poser son problème à Dieu.

Le problème de Moïse n’était pas de posséder seulement Canaan, puisqu’il savait que lorsque Dieu promet, il l’accomplit mais celui de savoir qui sera avec lui.

Obtenir ce dont nous avons besoin est une chose mais son origine en est une autre.

Moïse voulait dire en quelque sorte que « je n’obtiendrai pas ce qui ne vient pas de Toi ».

Restons aux pieds de Dieu jusqu’à ce que nous obtiendrions ce qui vient de Dieu.

Ne cherchons pas à couvrir notre grâce par des moyens qui n’honorent pas Dieu.

 

Moïse pouvait dire « je préfère ta personne que ce que tu me donnes, car si tu es avec moi, même si je manque, tu pourras encore me donner ».

Posséder un bien n’est pas mauvais mais en jouir paisiblement est encore mieux. Ainsi, choisissons la personne que le bien que cette personne peut nous donner.

Aimons Jésus et n’aimons pas seulement les biens qu’il peut nous accorder.

 

En outre, ce qui revenait de droit aux sacrificateurs (Lévitique 6: 19) devrait se manger dans la présence de Dieu.

Ce que Dieu nous donne est sacré et ne peut être souillé ; nous ne pouvons pas nous réjouir des biens que Dieu nous donne loin de lui.

Moïse avait compris que le repos n’est pas dans « quoi » mais dans « qui ».

Le repos n’est pas le bien mais une personne, Jésus-Christ.

Si nous trouvons cette personne, nous trouvons le repos (Matthieu 11 : 28)

 

Jésus-Christ dans la vie nous assure la jouissance de tout ce que nous possédons.

La grâce divine consiste non seulement à être sauvé par Jésus mais de vivre paisiblement et jouir de tous les jours de nos vies jusqu’au jour où nous le verrons.

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