Notre Père qui es aux cieux 125

CULTE DOMINICAL DU 14 JUILLET 2024

Matthieu 6 : 13

Maurice MWEHU, pasteur

 

Toute existence humaine est un règne, et malheur à quiconque existe sans avoir part à la puissance garante de Dieu ; il vivra sans atteindre son but.

Outre la dignité que la puissance confère au règne, la puissance d’un roi favorise l’extension des frontières de son royaume.

Le plus grand et incontournable exemple au sujet de la puissance, est l’extension du règne de Dieu et celui du diable. Les deux travaillent pour étendre leurs royaumes ; les hommes également le font, et tous, ne se font pas des cadeaux car ils veulent tous garder les frontières de leurs influences.

 

Par sa toute-puissance, Dieu étend les frontières de son règne par la création et non par l’annexion car il ne tire point sa dignité des efforts d’autrui.

Tous les rois, tous les grands de la terre tirent leur gloire des efforts des autres ; il n’y a que Dieu, seul, qui possède ce qui vient de lui.

Avant la création des anges, première dimension du règne de Dieu, l’Eternel régnait et avant la création des hommes, les anges chantaient déjà : « Saint, Saint, Saint est l’Eternel ».

Et pour étendre son règne davantage, Dieu créa les hommes, deuxième dimension de son règne. Dieu créa et non annexa car par annexer, nous comprenons prendre ce qui existe déjà.

 

Cette dimension de la dignité post-création est le fruit de sa propre puissance en action, qui a élargi l’étendue de son règne.

Sûrement, à la création des hommes, les anges s’étonnaient en se disant : « Avec Dieu, les nouvelles choses ne finiront jamais ; Il n’a pas fini de nous étonner. Na Tata oyo, biloko ya sika eko silaka te ». Dieu créera des choses qui n’existent pas, il créera encore pour nous, alors ne nous jalousons pas. De ce fait, attendons-nous à des nouvelles choses (Romains 4 :17).

 

Le Christ qui dit : Mon Père agit jusqu’à présent, moi aussi j’agis ! (Jean 5 : 17) comme pour dire, qu’il y a des choses qui sont en moi que vous n’avez pas encore vues. Et Il dit au prophète Esaïe de ne plus pensez plus aux événements passés… ; Voici, je vais faire une chose nouvelle… (Esaïe 43 : 18).

Jésus-Christ en nous, nous sommes également des créateurs et non ceux qui annexent ; ne nous ne battons pas pour les héritages des hommes puisque nous sommes des créateurs d’héritages.

 

Contrairement à Dieu, le diable utilise sa force pour étendre son règne par l’envie et l’usurpation. Le diable ne peut pas créer ; il ne vient que pour voler, détruire et égorger. Lorsqu’on lui donne sa vie, on est exposé à ces trois choses.

Il envia le trône du Très-Haut, un trône influent qui existait déjà ; il usurpa la position privilégiée de l’homme au jardin d’Eden et sa domination sur la terre. Adam et Eve se retrouvèrent écrasés par le diable et perdirent leur position de « Prince » à cause du péché. Nous sommes des princes et Dieu nous a créés pour dominer et non pour être dominés ; par conséquent, ne prêtons pas oreille au diable pour garder notre statut de prince.

 

Dieu ne nous a pas annexés, il nous a créés et si nous ne sommes pas avec lui, nous serons réduits à l’esclave. Avec Dieu, nous sommes des princes.

Et si le premier Adam nous a jeté par terre au jardin à cause de son péché, le second Adam, Jésus-Christ, né à Bethléem ; Lui, qui retire le pauvre de la poussière et qui relève l’indigent du fumier pour le faire asseoir avec les grands (1 Samuel 2 : 8), est capable de nous redonner notre position perdue.

 

Ainsi, en matière d’extension du règne, c’est le modèle du diable, l’annexion (l’envie et l’usurpation) que le monde pratique, vouloir prendre ce qui est à autrui : position, pouvoir, ministère, partenaire, direction…

Que de religions qui ont conquis des hommes par la violence ! Dieu ne nous brutalise pas, il nous convainc par amour ; si nous sommes enfants de Dieu, ne brutalisons pas mais convainquons. Nous sommes donc appelés à convaincre par notre travail et les hommes marcheront après nous.

 

Alors, quelqu’un, s’appuyant sur Exode 34 : 24, dira : « mais Dieu aussi fait cela ; il ravi les choses aux uns et les donne aux autres ».

Nous lui répondrons : c’est vrai, Dieu l’a pratiqué ! Seulement, tout ce qu’Il prend et donne, c’est Lui qui l’a créé.

 

C’est ainsi que dans l’histoire des ouvriers dans la vigne évoquée par le Seigneur Jésus-Christ dans Matthieu 20 : 1-5, le maître de la vigne pouvait dire : n’est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux ?

Dieu seul est capable de récupérer ou de ravir un bien à l’un et le donner à un autre ; Il est le seul capable de déplacer les bornes placées par les anciens car tout Lui appartient et Il en est le Créateur.

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