Le repos de Anne, fille d’Aser -2-

2e CULTE DOMINICAL DU 28 MAI 2023

Luc 2 : 21-22, 25-32, 36-38

Frère Emmanuel LUSUEKI, Pasteur

 

Étudions la nature de ce repos de Anne en considérant les deux points suivants:

– Anne, un délice royal et un pain excellent.

– Anne, prémices royales pour avoir trempé les pieds dans l’eau.

  1. Anne, un délice royal et un pain excellent

Anne, un délice royal et un pain excellent parce qu’elle est fille d’Aser ; elle est appelée à être une nourriture excellente, à servir aux délices du roi (Genèse 49 :20). Le pain excellent que le Messie aura besoin de manger sont des fidèles et le délice royal, c’est la piété au milieu de la dépravation et de la tribulation.

Juda donnera des rois mais Aser des fidèles. Quand Jésus reviendra (sa deuxième venue), trouvera-t-il une église qui prie, trouvera-t-il la foi parmi les hommes, trouvera-t-il Aser à son poste ?

Aser, de toi sortira des fidèles serviteurs au milieu de ténèbres dans lesquelles le monde vivra demain.

Il n’y a rien qui puisse réjouir le cœur du Roi, Jésus que de voir un peuple pieux, même au milieu des tribulations.

Aser, selon cette prophétie de Genèse 49 : 20, préfigure l’église ; heureusement pour Dieu, Anne fut là pour l’accomplir. Anne, dont la vocation était d’avoir une vie heureuse, d’après la signification de son nom de famille, Aser qui veut dire « heureux ».

Anne, elle dont le destin était de vivre comblée de la grâce de l’Eternel, selon la signification de son propre nom « grâce », en a été malheureusement privée. Elle était fort avancée en âge, elle avait vécu sept ans seulement de joie avec son mari depuis sa virginité et est restée veuve jusqu’à 85 ans ; veuvage qui était un opprobre en Israël. Anne porta cet opprobre tout le reste de sa vie mais elle fit un choix comme Ruth devant Boaz, Ruth 3 :10.

Anne avait toutes les raisons pour se plaindre, mais elle fit de Dieu ses délices en le servant.

Que reçut Anne en retour de sa situation de honte ?

Dieu n’a jamais été injuste. Dans ces conditions, il suffit seulement de rester à ses pieds, être patient car Dieu réserve toujours quelque chose de précieux à ceux qui demeurent en lui.

Anne était à la fin de l’histoire d’Israël, dominé pendant 400 ans des ténèbres, où il n’y avait ni prophète, ni leader et le pays était sous l’emprise romaine. Le peuple d’Israël était dans l’opprobre, il attendait le Messie promis qui ne venait pas. Cette situation plongea ce peuple dans l’incrédulité et dans l’infidélité car le repos, la délivrance attendus ne venaient toujours pas.

Anne, elle attendait le Messie dans la fidélité :

– Elle ne quittait pas le temple ; c’est là où elle trouva sa source de joie.

– Elle servait Dieu nuit et jour, sachant que le fruit était la vie éternelle.

– Elle jeûnait. Selon la signification biblique, le jeûne, c’est l’image de séparation du monde et de ses plaisirs.

Dans quel état attendons-nous le Messie ? Dans la séparation ou dans le mélange ?

– Elle priait.

– Elle louait le Seigneur ; elle trouvait sa force en Dieu. Le repos, selon le contexte de Anne, ne se trouve pas dans ce que nous avons, ni dans ce que nous n’avons pas mais dans le privilège d’appartenir à Dieu et à servir au dessein de Dieu. Notre repos est en nous ; le fait de servir Dieu, de lui appartenir, c’est déjà un repos.

– Elle parlait de Jésus car elle le connaissait ; Jésus vivait en elle et remplissait son cœur.

– Elle attendait la délivrance d’Israël en encourageant les autres à continuer à espérer.

Dans quelle attitude attendons-nous le repos, Jésus qui vient bientôt ? Qu’est-ce qui gagne ton cœur, toi qui aspires au repos de Dieu ?

Ainsi, par ces choses rares, en ce temps des ténèbres, Anne, cette femme de la tribu d’Aser, a été une nourriture et une joie pour son Seigneur.

De la période sombre de son peuple, Anne offrit un repas délicieux au roi, c’est-à-dire une vie consacrée au roi et un cœur prêt à l’accueillir.

  1. Anne, une race royale pour avoir plongé ses pieds dans l’huile

Si nous nous posons la question de savoir qui étaient les premiers hommes, en dehors des géniteurs (Marie et Joseph) qui ont su que le Messie, la consolation était déjà sur terre ? Nous répondons, les premiers sont les bergers, les deuxièmes les mages, et les troisièmes Siméon et Anne.

Outre Marie, quelle est la première femme de la race humaine qui a vu l’accomplissement du salut du monde entier et qui a su que le salut était déjà là ? C’est Anne.

Qui est la première femme à officier le premier culte de la nouvelle alliance ? C’est Anne.

Qui est la première prophétesse de la nouvelle alliance ? C’est Anne toujours.

D’où, Anne fut prémices des adorateurs, évangélistes dans la nouvelle alliance. Quel honneur pour cette femme d’être précurseur de ceux qui ont présenté Christ au monde !

Avant que Jean-Baptiste dise : « …voici l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde », (Jean 1 :29) ; Anne l’avait déjà prédit.

La nature et la qualité de notre repos dépendent de ce que nous donnons à Dieu en termes de fidélité ou de consécration. Personne ne peut donner le meilleur de sa vie à Dieu et ne pas voir celui-ci faire autant pour lui.

Il en fut de même pour Marie de Magdala qui s’offrit à Jésus, son Seigneur, (Luc 8 :2-3, Matthieu 27 :55-56, 27 :61). Cette femme fut citée plusieurs fois en première position (Jean 20 :1, Marc 16 :1) et Jésus, lui apparut d’abord, Marc 16 :9.

En faisant de Dieu un délice, il fera de nous un délice devant les hommes. Dieu ne nous mettra jamais à la dernière place si nous le mettons à la première place, et nous ne pouvons tant aimer Dieu et lui, ne pas le faire autant.

Le repos de Anne est l’honneur que Jésus lui a fait.

Dans Luc 2 :27-38, nous comprenons que la loi de la bénédiction des enfants le huitième jour n’était donnée en réalité que pour ce jour-là puisque la loi est la préparation du chemin du Messie, le Christ. Et, la prophétie de Jacob sur Aser avisait certainement ce jour-là. C’est ce jour-là que Aser devrait être important.

Anne fut amenée précipitamment au temple pour enfanter cette prophétie qui était sur elle. C’est ainsi que Aser se retrouva entre les deux bénédictions. La bénédiction du père qui trace le destin et celle du pasteur qui apporte les moyens.

Si Anne avait négligé la vie du Saint-Esprit, elle serait fille d’Aser, remplie de promesses de Dieu mais toute sa dévotion serait méconnue. Le Saint-Esprit est l’option que Dieu nous donne pour accoucher ce qu’il a mis en nous. L’Esprit de Dieu est la capacité que Dieu met en place pour enfanter, pour rendre une promesse visible, matérielle et il nous faut tremper les pieds dans l’huile, baptême du Saint-Esprit.

 

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